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Noriap et Novial étudient les alternatives au soja importé

En plus de Earthworm, Lidl, Noriap et Novial, le partenariat associe la chambre d’agriculture des Hauts-de-France, InnovaFeed et Metex NoovistaGo. Au premier plan, David Saelens, vice-président de Noriap et président de Novial (2e à g.), et, derrière lui, le DG de Novial, Gaël Peslerbe. © B. CAILLIEZ

Un groupe de travail destiné à renforcer la production de protéines locales, a officiellement été lancé le 24 juin, à Amiens. Imaginé par la fondation Earthworm et Lidl, ce partenariat associe la coopérative des Hauts-de-France et de Seine-Maritime, Noriap, et sa filiale en aliments du bétail, Novial.

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Préoccupés par la déforestation en Amérique du Sud occasionnée par la production de soja, la fondation Earthworm et l’enseigne de la grande distribution Lidl ont décidé d’aller à la rencontre des filières agricoles pour trouver des alternatives au soja importé en France.

C’est ainsi qu’est né le groupe de travail qui réunit cinq autres partenaires, la coopérative Noriap, sa filiale en alimentation animale, Novial, la chambre d’agriculture des Hauts-de-France, le producteur d’insectes InnovaFeed et le fabricant d’acides aminés à partir de sucre Metex NoovistaGo (ex-Ajinomoto). Il a été lancé officiellement le 24 juin, dans les locaux de Metex, mais les différents partenaires travaillent ensemble depuis sept mois.

Du colza au lupin

« La mise en place de ce partenariat est vraiment très positif, souligne David Saelens, vice-président de Noriap et président de Novial. Au sein de la coopérative, nous encourageons les agriculteurs à produire des protéines végétales, notamment du lupin, des pois et du colza, mais pour le moment, nous avons deux sujets de préoccupation, la disparition de certains produits phytosanitaires et la compétitivité de ces productions par rapport aux céréales et aux légumes, par exemple. » La chambre d’agriculture travaille également sur le soja.

Un enjeu, au-delà de la région

« Les alternatives au soja constituent déjà une réalité chez nous, indique Gaël Peslerbe, directeur général de Novial. Pour la fabrication des 355 000 t d’aliments du bétail que nous produisons chaque année, le soja représente 10 % de notre approvisionnement, et 30 % de nos matières riches en protéines. Ce chiffre était monté à 50 % par le passé. Le remplacer totalement représenterait un enjeu dans la région d’environ 20 000 ha. Mais « local » signifie pour nous la France. Pour assurer notre approvisionnement en prenant compte des risques climatiques, nous devons pouvoir nous approvisionner sur l’ensemble du territoire. De même, la région des Hauts-de-France, très orientée grandes cultures, peut produire des cultures riches en protéines pour les grands bassins d’élevage de l’Ouest. »

Une filière de production s’est déjà mise en place entre les différents partenaires et les premiers œufs, litres de lait, poulets et viande de porcs « produits sans soja importé », devraient être vendus dans les magasins Lidl à partir d’octobre 2021.

Blandine Cailliez

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